Une grande rétrospective de Robert Doisneau réunit au Muséum national d’Histoire naturelle plus d’une centaine de photographies largement inédites. Pour la plupart jamais vues du public, ces images sont tirées de deux reportages dévoilant le Muséum sous ses différentes facettes : l’un mené en 1942-1943, l’autre en 1990.

Du visage concentré du paléontologue sur une mâchoire géante au jardinier époussetant avec application son orchidée en passant par cette femme au regard lointain portant une «momie»: que de scènes incroyables captées avec justesse! S’il n’y avait quelques indices vestimentaires, il serait difficile de dater les clichés, pourtant séparés par quarante huit années, tant l’œil du photographe s’est posé avec la même tendresse et la même intensité sur les membres, lieux et collections d’une institution qui lui sembla infinie.

Les huit thématiques choisies guident les visiteurs dans les lieux mêmes où Robert Doisneau posa son appareil : Musée de l’Homme, Vertébrés, Herbier et Graineterie, Minéralogie et Paléontologie, Zoo et Ménagerie, Entomologie, Serres et cultures, Publics.

Une scénographie épurée a été spécialement conçue pour révéler la lumière si particulière de ces clichés d’époque dont les tirages ont été réalisés par Robert Doisneau puis sous sa supervision en 1990. Les 128 photographies et 35 planches-contacts issues du fonds Doisneau du Muséum et de l’Atelier Robert Doisneau sont exposées au sein de la Grande Galerie de l’Evolution.
Les photographies, éclairées de l’intérieur, sont disposées à l’intérieur d’intimes petites fenêtres. D’autres sont présentées sur des pupitres et des tables vitrines. La scénographie à la fois verticale, oblique ou horizontale place le visiteur dans la posture du chercheur, courbé sur ses planches d’insectes ou observant un détail au microscope.