Photographe indépendant, Jacques partage avec nous son savoir-faire et sa passion pour les créations gourmandes des chefs cuisiniers.

Jacques Palut
Graphiste de formation, Jacques a travaillé dans le domaine de l’édition (Havas, Vivendi et Hersant) pendant 25 ans avant de faire de la photographie d’illustration son activité principale. Photographe indépendant depuis 2004, il a peu à peu fait de la photo culinaire son sujet de prédilection. Il collabore avec plusieurs agences d’images et divers magazines spécialisés. Depuis 2007, il est également formateur photo à l’université de Bordeaux III.
Au fil de votre parcours, vous avez réalisé des types d’images très variés. Comment la photo culinaire est-elle devenue votre spécialité ?
Dès lors que j’ai commencé la photo, je me suis intéressé au culinaire. Mon père était cuisinier, ma fille est pâtissière de restaurant et je cuisine moi-même beaucoup. Il s’agissait presque d’une évidence pour moi.
Est-il indispensable d’être un excellent cuisinier ou de travailler avec quelqu’un qui maîtrise parfaitement la cuisine pour réaliser de belles photos culinaires ?
Pas nécessairement, car la photo de cuisine inclut également les images de produits à leur état brut et certains plats très simples peuvent s’avérer photogéniques. Néanmoins, pour ma part, j’aime capturer de beaux produits et des assiettes bien dressées. Je me focalise principalement sur les créations des chefs.
Comment préparez-vous vos prises de vue ?
Certains accordent énormément d’importance à l’environnement des plats et collaborent même avec des stylistes. En ce qui me concerne, je préfère travailler très près du sujet. Mes fonds restent simples. Je m’arrête davantage sur les détails du plat en jouant avec la profondeur de champ.
Existe-t-il un type de matériel propre à la photo culinaire et quel est votre équipement ?
Je possède un Canon 5D Mark III. Je travaille presque toujours sur trépied, principalement avec un objectif macro, mais il m’arrive aussi de réaliser des images au 50 mm et au grand-angle. À vrai dire, c’est surtout l’éclairage qui m’importe. Je shoote principalement en lumière naturelle, avec des réflecteurs pour déboucher les ombres.
Accordez-vous beaucoup d’importance au traitement de vos images ?
Oui, cela représente environ 70 % du travail, même s’il est important que l’image de départ soit de bonne qualité. Je retravaille d’abord l’éclairage et les teintes sous Lightroom. Puis je passe sous Photoshop pour nettoyer l’image et ajuster le contraste et la saturation.
Vous travaillez notamment pour la banque d’images Fotolia. Quels conseils donneriez-vous aux photographes qui souhaitent en faire de même ?
Les banques d’images ont connu leur âge d’or au moment où elles constituaient leur stock. Aujourd’hui, vos clichés risquent de se noyer parmi des milliers d’autres. Il est donc indispensable de proposer des images de qualité professionnelle. De même, il faut faire des recherches pour connaître les thèmes les plus prisés : actuellement, le business, la famille, l’art de vivre et la photo culinaire. Pour le reste, il faut soigner son portfolio et bien référencer ses photos.
Interview réalisée en partenariat avec Fotolia. Propos recueillis par Émilie Gouband.

Restaurant La Tupina, à Bordeaux.
© Jacques Palut – Fotolia

Client : Planet Box
© Jacques Palut – Fotolia

Client : Planet Box
Chef : Jesus Hurtado
© Jacques Palut – Fotolia

Chef : Julien Laignel.
© Jacques Palut – Fotolia

Client : Editoile, à Bordeaux.
© Jacques Palut – Fotolia

Client : Château Camiac, à Créon
Chef : Clément Guillemot.
© Jacques Palut – Fotolia
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