Farah Atassi

Pour sa seconde exposition personnelle à la galerie Xippas, Farah Atassi présente un ensemble de toiles inédites, réalisées à New York lors de sa résidence à l’ISCP. Dans cette proposition, le modernisme est confronté à ses esthétiques rivales : l’expressionnisme allemand et l’ornement folklorique.

Exposition du 7 septembre au 26 octobre 2013
Vernissage le samedi 7 septembre à partir de 15 heures

A partir du 15 octobre, l’exposition sera présentée dans le show-room de la galerie, nocturne le jeudi 24 octobre jusqu’à 22h

Alors que ses premières peintures d’intérieurs (2008-2011) donnaient à voir des espaces vétustes, pour la plupart des reproductions de maisons collectives de l’ère soviétique, les nouvelles œuvres de Farah Atassi confirment une rupture amorcée en 2012 avec Workshop. Le modernisme subsiste ici non plus sous la forme de la ruine et du désenchantement, mais par sa célébration.

Les toiles déploient un motif en « all-over » construit à partir d’une grille, élément cardinal du modernisme. Occupant la surface entière de la toile, le motif produit un effet paradoxal où la planéité nie la perspective illusionniste du tableau. Dans un dédale de carreaux construisant efficacement la composition, trouvent à s’imbriquer des « displays » d’objets : modèles, maquettes de bâtiments ou d’usines et jouets, issus des avant-gardes européennes. Ces jeux de construction, inspirés des sets pédagogiques allemands du début du 20ème siècle, sont disposés sur des socles ou à même le sol de ces intérieurs avec lesquels ils dialoguent subtilement.

Le double dispositif (fond en all-over/display d’objets) présent dans chacune des toiles de Farah Atassi permet de créer une dialectique qui confronte le modernisme à des esthétiques généralement opposées que sont l’expressionnisme et l’ornement. Ainsi dans Toy Town II, les zigzags du fond brisent la grille moderniste et font écho aux cathédrales expressionnistes de Lyonel Feininger. Dans Tabou I et II, se greffent sur la trame moderniste des ornements issus du folklore allemand. Ces jeux d’opposition esthétique lui ont été inspirés des Nibelungen de Fritz Lang, où l’on retrouve étrangement, à la fois l’esthétique du Bauhaus et du folklore allemand. Avec ces nouvelles toiles, Farah Atassi propose des espaces insolites et mystérieux qui ne cessent de nous fasciner.

Née à Bruxelles en 1981, Farah Atassi est l’une des artistes les plus remarquées d’une jeune génération de peintres.
Elle a été lauréate de la première édition du prix Jean-François Prat en 2012.
Elle a bénéficié cette année d’une résidence de 6 mois à New York dans le cadre de l’International Studio & Curatorial Program (ISCP)
Ces œuvres sont présentes dans les collections du musée nationale d’art moderne/centre Georges Pompidou, du Mac/Val (Musée d’art contemporain du Val-de-Marne), et du Fonds National d’Art Contemporain, entre autres.
Elle participe actuellement à l’exposition Entre deux, au Musée Régional d’Art Contemporain Languedoc-Roussillon de Serignan, jusqu’au 3 novembre, et à l’exposition des nominés du prix Marcel Duchamp 2013 au Musée des Beaux-Arts de Libourne jusqu’au 15 septembre.

Elle a été sélectionnée parmi les quatre nominés du prix Marcel Duchamp dont le lauréat sera désigné pendant de la Fiac 2013

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