[EXPO] Vous qui entrez ici, n’abandonnez pas tout espoir.

C’est une magnifique exposition que nous propose depuis le 4 février et jusqu’au 5 mai 2015, la Maison européenne de la photographie : « Prisons » de Grégoire Korganow.

 

Sensibilité sans sensiblerie, vision juste sans voyeurisme… voilà les mots qui pourraient la qualifier. Car c’est bien la « vraie vie » de leurs prisonniers que le photographe nous donne à voir.

Ici, pas d’empathie particulière, pas de jugement de valeur ni de détestation. Seulement un regard qui se veut sans doute distancié, pour ne pas tomber dans le pathos ou l’admiration.

 

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« De janvier 2011 à janvier 2014, je pénètre au cœur de l’enfermement en France. Je visite près d’une vingtaine d’établissements pénitenciers. Je reste entre cinq et dix jours dans chaque prison. Je peux tout photographier, l’intérieur des cellules, la cour de promenade, les parloirs, les douches, le mitard (quartier disciplinaire)… Le jour, la nuit. Aucun lieu ne m’est interdit. »

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Cellule, cantine, promenade… Cellule, cantine, promenade… Cellule, cantine, promenade… Les journées – à de rares exceptions près – ont un rythme immuable, lancinant. Et c’est sans doute l’ennui qui suinte le plus dans ces établissements.

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Et puis il y a les visites. Sans doute le moment le plus attendu des prisonniers, la petite bouffée venue de l’extérieur qui permet de penser que tout n’est pas forcément perdu ; la bouée à laquelle on se raccroche quand tout semble désespéré.

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Sale et désespéré.

 

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Pour en savoir plus sur l’exposition et Grégoire Korganow, c’est ici.
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