Spécialisé dans la photographie commerciale depuis plus de 15 ans, Jean-Marie évoque sa manière d’aborder l’image et nous livre ses conseils.
Jean-Marie Guyon
Directeur créatif de formation, Jean-Marie a fait ses premières armes de photographe professionnel dans le milieu de la publicité (BBDO, Y&R, TBWA, DDB Needham). En 2009, il a créé sa propre société de production de photos pour banques d’images, CandyBox Images. Depuis, il est spécialisé dans la réalisation de photographies commerciales et travaille régulièrement avec Fotolia.
www.candyboximages.com

À droite en arrière, sur trépied, un flash portable Nikon SB910 avec boîte à lumière pour déboucher les ombres.
Quelles sont les principales qualités requises pour être un bon photographe commercial ?
L’un des pièges majeurs consiste à acheter trop de matériel en pensant que cela va aider à prendre de meilleures photos. Ce qui importe avant tout, c’est de bien maîtriser son appareil et de penser ses images dans sa tête au préalable. La photo commerciale n’a rien d’artistique, de spontané. Il faut préparer sa prise de vue, savoir s’organiser, avoir un bon relationnel et être capable de prendre les devants pour un maximum d’efficacité.
Avez quel équipement travaillez-vous ?
J’ai deux boîtiers Nikon : un D4 et un D810. Je travaille à mains libres, avec un objectif à focale fixe, de préférence, car j’essaye de couvrir tous les angles : les détails, les plans généraux, les portraits… Je me déplace ainsi à volonté jusqu’à obtention du cadrage exact. Je travaille principalement en lumière naturelle, mais il m’arrive assez fréquemment d’utiliser des flashs extérieurs ou un réflecteur, pour déboucher les ombres. En ce qui concerne la retouche, je ne m’y attarde pas : à mon sens, on ne fait pas une photo dans Photoshop.
Comment choisissez-vous vos modèles ?
Je travaille de préférence avec des gens qui connaissent le domaine que je choisis d’explorer dans mon shooting. Ils n’ont pas forcément l’habitude de poser. En revanche, ils dégagent tous une certaine positivité. C’est essentiel pour ce type de photo : les consommateurs aiment voir des gens beaux et heureux. Pendant la prise de vue, j’essaie de rester cool pour les mettre à l’aise, même si la structure est très définie, car il ne faut pas que la photo paraisse trop posée.
Que recommanderiez-vous aux personnes qui aimeraient suivre votre exemple et commercialiser leurs images sur Fotolia ?
N’espérez pas devenir riche et faire des millions en deux semaines. Ce travail peut devenir un revenu consistant mais il faut travailler très dur, très longtemps. Il faut également se montrer consciencieux et savoir se remettre en question afin de s’adapter à la demande, d’autant plus que le marché évolue.
De manière générale, existe-t-il un type de photo plus vendeur que les autres ?
Les photos claires, lumineuses et positives se vendent évidemment mieux. De même, les images respectant les règles de base de composition, comme la règle des tiers, s’avèrent plus percutantes que les autres. L’arrière-plan flouté, quant à lui, fonctionne presque systématiquement, car il met le sujet en valeur. Par ailleurs, il est important de ne pas trop charger son image. La personne qui la regarde doit comprendre immédiatement de quoi il s’agit.
Interview réalisée en partenariat avec Fotolia. Propos recueillis par Émilie Gouband.

Lumière mixte (fenêtre sur la gauche, plafond tube fluorescent et boîte à lumière à droite).
© Jean-Marie Guyon

Lumière naturelle.
© Jean-Marie Guyon

Lumière 100 % artificielle, en studio.
© Jean-Marie Guyon

Deux boites à lumière à droite des modèles et lumière naturelle derrière le groupe d’étudiant.
© Jean-Marie Guyon

Lumière artificielle à droite (deux flashs sur trépied avec 2 boîtes à lumière) en mode Hyper-sync.
© Jean-Marie Guyon
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