Interview : Michel Piccaya, photographe

Michel Piccaya est un photographe bruxellois de 43 ans. Il est aussi contributeur Fotolia, il partage avec nous son expérience et son vécu.

 

Michel Piccaya, qui êtes vous ?

Je suis né en 1970 à Brussels et après avoir obtenu mon diplôme en dessin d’architecture à Bruxelles en 1991, j’ai commencé à travailler comme graphiste illustrateur indépendant dans le secteur de la publicité et de la communication. Dès 1995, j’ai eu la chance de participer à de nombreuses campagnes de publicité et j’ai travaillé pour le compte de nombreuses agences de publicité et sociétés multi-nationales notamment en Grande Bretagne.

 

 

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Aujourd’hui, je suis un photographe free lance basé à Bruxelles, qui arpente le monde entier depuis plus de 20 ans, l’appareil en bandoulière à la recherche de l’image insolite. Je propose également en voyage mes services de photographie et de création de sites, ce qui me permet de voyager plus longtemps et à moindre coût.

 

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En tant que photographe-voyageur, mon studio c’est le monde qui se trouve derrière ma porte ! Je voyage léger puisque finalement, j’ai seulement besoin d’un appareil photo et de ma passion pour la découverte de nouveaux horizons. La seule contrainte que je m’impose est de rendre compte de ce qui me touche avec honnêteté et lucidité. Et je ne me limite pas à un seul sujet ou un seul pays ; au delà de dépeindre des endroits exotiques et des aventures, selon moi, la photographie de voyage c’est regarder ce qui nous entoure avec un regard neuf.

 

 

Quelle est votre formation ?

J’ai reçu une formation en dessin d’architecture à Bruxelles à une époque où le mac n’existaient pas dans les écoles d’art. J’avais eu la chance d’en obtenir un auprès d’Apple où j’étais passé en stage d’été. Dès 1990, je travaillais déjà en tant que graphiste en dehors de mes cours, et rapidement je me suis mis à mon compte proposant des services de graphisme et illustration ainsi que du multimédia, le tout en pure autodidacte.

 

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Quel matériel utilisez-vous (ordinateur, appareil, objectifs, etc.) ?

 

Canon 5D Mark 3
Canon 16-35 2.8
Canon 24-70 2.8
Canon 70-200 2.8
Canon 85 1.8
Extender 2 and 1.4
Tripod et monopod ManFrotto
Canon Flash 480
Mac Book Air 4 GB/128 GB
Disque externe de 1T

 

Quels logiciels utilisez-vous le plus ?

J’utilise principalement Abobe Lightroom pour la gestion des photos en mode RAW ainsi que pour le référencement. Lightroom est rapide et efficace pour la gestion de milliers de photos. Bien entendu Photoshop n’est jamais très loin lorsqu’il s’agit de faire des retouches plus complexes ou encore pour réaliser des illustrations photographiques.

 

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Quelles sont les corrections que vous faites le plus souvent ?

Lorsque j’évalue une image sur base du développement, je regarde principalement : La saturation ou l’échelle des gris sur un Noir et blanc, le contraste, la balance des blancs et l’accentuation.

 

Quelle évolution majeure des logiciels de retouche est selon vous la plus importante ces dernières années ?

Les outils se sont simplifiés avec le temps ainsi que la puissance des ordinateurs, ce qui permet de produire plus et à plus haute résolution. J’ai connu Adobe Photoshop 1 où par manque de mémoire, il n’était tout simplement pas possible de revenir en arrière lors d’un copier coller d’une image de 10 MB, les calques n’existaient pas encore… Durant 10 années, j’ai réalisé que des illustrations basées sur de la retouche d’images, je pense avoir tout essayé et je reste convaincu que Adobe offre les meilleurs outils du marché en terme de retouche et de gestion d’images.

 

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Si vous avez fait de l’argentique, comment et quand avez-vous fait la transition ?

La photographie a toujours fait partie de mon processus créatif et à l’époque nous n’avions pas le choix. Tout passait par des studios de digitalisation, le moindre shooting me coûtait une fortune, le prix des bobines, le prix du développement, le prix de la digitalisation en haute résolution sur des scanners à tambour et le temps qu’il fallait entre chaque étape. Professionnellement parlant, j’ai fait la transition à 100% lorsque le Canon 5D est sorti sur le marché.

 

Quelle est la photo dont vous êtes le plus fier de tout votre portfolio ?

J’aime particulièrement cette vue de Tokyo prise de nuit depuis l’hôtel Park Hyatt Tokyo dans le quartier de Shinjuku où s’est tourné le film Lost in Translation de Sofia Copolla. Elle donne cette impression d’une ville futuriste tout droit sortie d’une scène Blade Runner.

 

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Depuis quand travaillez-vous avec Fotolia ?

J’ai rejoint Fotolia à leur tout début en 2005. Leur collection n’était seulement que de 12.000 photos et mon portfolio jouissait d’une bonne visibilité. Depuis le début, je pense avoir vendu près de 16000 photos sur Fotolia.

 

Pourquoi avoir choisi de faire du stock ?

Faire du stock me permet de voyager et de prendre de nouvelles photos. Les retombées financières me permettent de supporter une partie de mes dépenses en voyage.

 

Comment arrivez-vous à répondre aux besoins des utilisateurs de stock ? Comment savez-vous qu’une image va plaire sur ce genre de site ?

Il existe de nombreux critères pour définir une bonne photo. Ma perception d’une bonne photo est avant tout une photo que j’aime et qui me parle. Quand je prends une photo, j’essaye de prendre en compte des critères subjectifs et objectifs. Par critères subjectifs, j’entends par la ce que l’image peut dégager, émotionnellement parlant, et ce qu’elle évoque. Une bonne image d’un point de vue objectif, est une image bien composée, la composition d’une photo est l’élément clé d’une photo réussie. Un bon développement est également important. En dernier point, je dirai que la technique est primordiale, il est nécessaire de maîtriser son appareil photo et pouvoir gérer les profondeurs de champ par exemple. Bien entendu la technique ne peut être un frein à la créativité.

 

 

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Quel pourcentage de vos revenus cela représente aujourd’hui ?

Le microstock représente aujourd’hui une moyenne de 25% de mon revenu mensuel. Je l’utilise principalement pour couvrir une partie de mes frais de déplacement ou pour acheter de nouveaux équipements de photos.

 

Quels sont vos projets en cours ? A venir ?

Pour le moment, je me trouve en Argentine, en voyage et en route vers la Patagonie. De là je remonterai sur la Bolivie, le Pérou, l’Equateur pour probablement terminer en Colombie. Je souhaite également continuer à alimenter mon nouveau portfolio d’images du monde.

 

Portofolio Fotolia

 

Son site personnel

 

Son blog de voyage